Hugo Sorel fait partie des meilleurs mains chez les apprentis du Sud-est. Le jeune driver s'immisce dans les pelotons depuis dix mois et comptabilise neuf succès. Le Varois de 17 ans s'installe de plus en plus dans le paysage hippique méditerranéen.
Hugo Sorel triomphant avec Hysope de Nganda
72 courses courues pour neuf victoires et 22 podiums, il y a pire comme tableau de chasse. Hugo Sorel commence à se faire une place dans les hippodromes de la région PACA.
Du haut de ses 17 ans, il fait actuellement ses gammes au sein de l'écurie Sylvain et Jean-Marie Roubaud, située à Fuveau : "Cela se passe bien. Il y a eu des moments un peu difficiles au début où je commençais le métier, il y a eu un petit temps d'adaptation mais là maintenant ça va comme sur des roulettes. Ils commencent à me faire confiance, en ce moment ça va bien et j'espère que ça va aller de mieux en mieux."
Une affaire de famille
Même si le jeune apprenti est entre de bonnes mains, bon sang ne saurait mentir. En effet, son père Jean-Christophe Sorel est l'un des visages du Sud-est dans la discipline. Avec ses 705 victoires en tant que driver, "Kof" a pu faire profiter à son fils de toute son expérience acquise depuis des décennies. Sans oublier la mère d'Hugo, Marie-Aude Le Vexier, soeur de Régis et de Morgane (compagne de David Bekaert) et fille de François-Régis Le Vexier, qui possédait l'une des meilleures maisons varoises des années 90.
Si l'on prend du recul sur l'arbre généalogique du néo-pilote, un autre nom familier au monde des chevaux apparaît, celui de Junior Guelpa, l'oncle d'Hugo. Installé dans le milieu depuis plusieurs années, le fils de Stéphane Guelpa a apporté sa pierre à l'édifice au sein de la carrière de son neveu, le faisant mener ses pensionnaires à de nombreuses reprises.
Sorel, Le Vexier, Guelpa...Le pilote néophyte était bien armé avant de mettre un pied dans le milieu des courses et voit ça comme une chance : "C'est un avantage par rapport aux autres. Quand tu commences ils te font confiance directement c'est ça qui est bien. Ils m'ont tous aidé, que ça soit Régis, David, Junior, cela aide beaucoup d'avoir de la famille...Ma tante Morgane, à chaque fois qu'il y avait une course d'apprentis, elle demandait à droite à gauche pour me trouver des montes."
Cependant, il affirme d'un ton réfléchi que sa réussite ne provient pas essentiellement du coup de pouce de sa famille :"Je peux comprendre que certains peuvent penser ça, après faut les mener les chevaux, il faut gagner des courses c'est pas simple. Le métier n'est pas tout simple, gagner une course n'est pas facile même quand on a une bonne chance. Faut avoir un peu de réussite et savoir se débrouiller."
Au-delà du cercle familial, Hugo a tissé des liens d'amitié avec des personnes de la filière mais quelqu'un semble avoir une place privilégiée dans son cœur : Théo Briand. Les deux garçons sont inséparables et ça depuis longtemps :"On se connaît depuis qu'on a deux ans. Depuis tout petit on reste ensemble, on a fait les 400 coups ensemble. Maintenant il est passé pro mais quand on courait ensemble il y a quelques mois c'était magique...Il y a encore deux ans on jouait au foot aux courses, on pensait pas que cela allait aller aussi vite."
Même si Théo semble être cher à ses yeux, le natif de Draguignan se montre soulagé de voir son meilleur ami chez les professionnels :"Depuis qu'il est passé pro j'ai gagné plus de courses en peu de temps, puis ça libère de la place...Chez les apprentis il gagnait tout ce qu'il voulait."
Théo Briand a conclu l'année 2023 avec le titre de meilleur apprenti de France attelé avec 52 victoires.
"Pourquoi pas intégrer le top 10 des apprentis de l'année."
Avec un entourage de qualité et une maison d'apprentissage très efficace, Hugo Sorel semble avoir toutes les cartes en main pour réaliser son objectif : "Déjà faire pareil que l'année dernière. C'était une bonne année avec neuf victoires en dix mois c'était des bons débuts mais là l'objectif c'est de gagner dix courses en 2024 et puis pourquoi pas intégrer le top 10 des apprentis de l'année."
L'apprenti de l'écurie Roubaud affiche clairement ses ambitions mais garde quand même la tête sur les épaules :"Il y a des belles courses qui arrivent en apprentis, j'ai déjà plus d'expérience que l'année dernière mais bien sûr faut travailler."
Le fils de Jean-Christophe Sorel reste évasif quant à la suite de sa carrière après le cap 50 victoires, synonyme de passage chez les professionnels, mais garde quand même un but à atteindre une fois le palier franchi :"Je pense qu'on rêve tous d'avoir des chevaux à notre entraînement, on a tous ça dans un coin de notre tête mais oui ça me ferait particulièrement plaisir."
Enfin, le jeune Varois se confie sur ses rêves dans les courses, toujours avec les pieds sur terre :"Là, à mon échelle ça serait de gagner une belle course pour mon entourage, puis à une autre échelle, gagner un prix d'Amérique."
Hugo Sorel devrait être très demandé dans les semaines à venir. Le meeting hivernal de Cagnes-sur-Mer a ouvert ses portes. 28 réunions de courses sur l'hippodrome maralpin du 16 décembre au 10 mars. L'occasion pour lui de se rapprocher un peu plus de son objectif, puis de son rêve.
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